Au Québec, comme ailleurs dans le monde, les décideurs et les formateurs élaborent des encadrements et des programmes de formation et formalisent des compétences qui servent de balises aux établissements d’enseignement pour mettre en œuvre une éducation interculturelle et inclusive (Larochelle-Audet et al., 2018; Lorcerie, 2012; Ministère de l’Éducation de l’Ontario, 2009; Ministère de l’Éducation du Québec, 1998, 2008; Potvin et al., 2015; UNESCO, 2009). Ces prescriptions orientent et organisent le travail des acteurs scolaires vers des buts et des objectifs précis. Bien que ce travail comprenne une partie normative et commune à tous (Tardif et Lessard, 1999), il comprend aussi une manière de faire singulière (Altet, 2002). En effet, le praticien, entre les prescriptions à soutenir et la complexité du contexte à prendre en compte, doit poser des jugements éclairés qui, dans leur souci de cohérence et de justesse par rapport à la situation, témoigneront d’un savoir-agir professionnel (Schön, 1983, 1987). Ce symposium, qui s’intéresse aux pratiques mises en œuvre par les acteurs scolaires en contexte de diversité ethnoculturelle, linguistique et religieuse, se veut un lieu d’échange autour de données empiriques recueillies à cet égard au Québec, dans d’autres contextes francophones en milieu minoritaire et dans d’autres contextes nationaux.