Depuis deux siècles, la forme scolaire a conféré à l’école un point central au milieu d’autres acteurs éducatifs : collectivités territoriales, associations, monde du travail. Plus récemment, cette configuration scolarocentrée a muté vers un montage complexe. Rompant avec une tradition pluriséculaire, les enseignants interagissent à l’interface entre plusieurs mondes, médiateurs dont le travail s’exerce sur la base du partage et de la coopération. Ainsi s’est déployé le projet éducatif territorial, dont la ville éducatrice constitue l’archétype : l’éducation se fait par la ville et ses espaces culturels, musées et bibliothèques. L’objet premier du symposium est d’étudier les rapports aux savoirs induits par ces nouvelles articulations et leurs effets sur l’identité professionnelle des enseignants. Le symposium accueillera des contributions critiques ouvertes par la définition de la bibliothèque par Habermas comme espace d’intercompréhension. Les facilités d’accès aux connaissances induisent des rapports aux savoirs autres qu’à l’école. Comment la rencontre des deux mondes est-elle possible? Le symposium permettra la comparaison entre espaces culturels de formation : musées, sites historiques, lieux d’histoire, de divertissement. Le second objet du symposium sera les pratiques pédagogiques. Quelles nouvelles pratiques pédagogiques sont rendues possibles? Comment ces espaces peuvent-ils être des lieux de formation des enseignants?