Nous examinons 60 années d’École de la République en France.. Durant 60 ans, les réformes se sont succédé à un rythme important, avec quelquefois des virages à 180°. Lorsque l’on cherche un fil directeur qui transcenderait les clivages politiques, la piste d’une meilleure maîtrise par les élèves de leur destin scolaire, de leur formation,de leur bonheur, est recherchée. Le ministre Blanquer n’hésite d pas à reprendre ce terme de « bonheur » dans la « loi pour une école de la confiance », a fait l’objet de moult débats autour de la relation entre l’élève et l’enseignant.Si le bonheur est une ligne directrice implicite de la plupart des orientations et textes officiels pour l’École, dans les faits, le bonheur à l’école n’est un objectif réel que pour un nombre restreint d’écoles et d’établissements scolaires. Sa mise en œuvre constituerait une « révolution » pour l’école touchant le curriculum des élèves en intégrant des compétences émotionnelles et sociales, en repensant les compétences cognitives, en renforçant la formation de l’esprit critique et en donnant davantage d’autonomie et de responsabilité aux élèves, et le fonctionnement de l’école avec un pilotage moins directif.