Au Québec, de la fin du primaire à la fin du secondaire, les enseignants doivent initier les élèves à l’utilisation d’outils numériques servant à écrire et à réviser (MELS, 2006; MELS, 2009). On sait que la rétroaction fournie par certains de ces outils, comme Antidote, facilitent la correction d’erreurs relatives au fonctionnement de la langue, notamment (Grégoire, 2020). Ainsi, est-ce à dire que les élèves recourant régulièrement à une démarche d’autocorrection à l’écran accèderaient à des bénéfices notables sur le plan de la maitrise de la grammaire de la phrase? Nous nous sommes intéressés à cette question dans le cadre d’un projet pilote mené auprès de 146 élèves de la sixième année du primaire, dans des classes où l’ordinateur portable est utilisé régulièrement. Pendant cette recherche-action, malheureusement interrompue par la COVID-19, les participants ont été initiés à une démarche d’autocorrection numérique. Deux tâches d’écriture (une à la main, l’autre à l’ordinateur) ont servi à mesurer les effets de l’intervention. Malgré les limites de la recherche, l’analyse statistique des données montre que l’autocorrection à l’écran pourrait avoir mené à la production de textes comportant moins d’erreurs d’orthographe, mais pas moins d’erreurs de syntaxe et de ponctuation.