Notre communication vise à présenter une recherche menée dans une école marquée par un contexte de grande diversité ethnoculturelle et religieuse dans une ville brésilienne moyenne (Jesus, 2019). Cette recherche empirique a cherché à documenter la prise en compte de la «diversité périphérique » au sein de l’école et ses effets sur les élèves qui s’y auto-identifient. À partir de questionnaires et d’observations d’activités visant à aborder cette thématique avec les élèves, l’expérience des jeunes de la périphérie a été documentée. Si, d’une part, cette dernière est marquée par le vécu de la violence, du stigma et du manque d’accès aux services publics; elle est traversée d’autre part par la solidarité et l’importance de la communauté. C’est à l’école que s’opère la stigmatisation de ces jeunes à travers l’association entre leur territoire d’origine (quartiers périphériques) et la pauvreté ou la criminalité au sein de leurs relations entre pairs et avec les acteurs scolaires. De plus, peu d’initiatives de valorisation de l’expérience périphérique de ces jeunes ont été documentées. Ces constats permettent de discuter certaines tensions relatives au rôle de l’école, comme institution de l’état, dans le soutien à leur construction identitaire et à leur reconnaissance comme citoyens.