En 2012, De Koninck et Armand recommandaient que les milieux scolaires qui souhaitent faire l’expérimentation d’un modèle hybride de services d’accueil et soutien à l’apprentissage du français (SASAF) soient encouragés à le faire et qu’ils soient soutenus « pour en consigner les points forts et les points faibles, dans le but de faire avancer la réflexion de tous » (p. 83). Le projet de recherche présenté dans cette communication donne suite à cette recommandation. Mobilisant une approche ethnographique (Goyer et Borri-Anadon, 2018), il vise à documenter et à mettre en tension les pratiques déclarées et effectives d’acteurs œuvrant au sein d’un récent modèle de SASAF conçu par et pour un centre de services scolaire du Centre-du-Québec. Après avoir présenté ce projet de recherche, nous nous appuierons sur les résultats préliminaires pour explorer des enjeux s’articulant autour de trois pôles: 1) méthodologique : la reconnaissance des spécificités régionales dans le cadre d’un projet de recherche se déployant dans un contexte particulier, soit une ville de première installation pour les réfugiés pris en charge par l’État, 2) empirique : l’incidence de ces spécificités sur les données recueillies et 3) pratique : les retombées sur la formation initiale et continue des enseignants.