Cette communication vise d’une part à montrer l’importance de la notion d’« intelligence collective » dans les champs de l’éducation et en particulier à l’école, lieu par excellence de construction de l’identité et des savoirs de l’individu comme citoyen éclairé et professionnel responsable, et d’autre part à faire le lien entre « l’intelligence collective » et « les territoires apprenants ». Soulignons que lorsque l’on parle de « territoires apprenants », on fait référence le plus souvent aux actions de transformation, d’innovation des villes, des métropoles, des collectivités locales, etc. Afin de comprendre cette notion d’« intelligence collective », dont la connotation a été longtemps centrée seulement sur l’organisation entrepreneuriale, nous convoquons l’intelligence du sociologue Pierre Lévy (1994), qui la définit comme une « intelligence partout distribuée, sans cesse valorisée, coordonnée en temps réel, qui aboutit à une mobilisation effective des compétences ». L’objectif final est de mettre la question suivante au centre de nos préoccupations : comment, à partir des actions conjointes axées sur le travail collaboratif et de l’addition des intelligences des acteurs éducatifs, le milieu de l’enseignement, de l’éducation et de la formation doit-il être considéré comme véritable « territoire apprenant »? Voilà un terme que les politiques publiques, les collectivités et les villes ont tendance à utiliser pour affirmer leur leadership dans leurs discours.