Les publications professionnelles font état d’expériences où les animaux sont intégrés à la vie de la classe et à l’enseignement (Brelsford et al., 2017; Mueller et al., 2017; Proulx et al., 2018; Ricard, 2018; Rop, 2008; Simard et Desrosiers, 2018). Pourtant, peu d’études se sont intéressées à la prévalence et à l’apport de la présence animale en contexte scolaire (Brelsford et al., 2017; Gee et al., 2017). La présente étude a pour objectif de documenter ce phénomène dans les écoles primaires du Québec. Des directions d’établissement (N=216) ont répondu à un questionnaire visant à vérifier la présence animale dans leur école, le type d’animal intégré, le niveau scolaire et les raisons invoquées pour introduire ou non un animal. Les résultats obtenus indiquent que 51 % des écoles hébergent au moins un animal, principalement de petits mammifères, des poissons et des oiseaux. Bien que des défis s’imposent (allergies et organisation des soins), 82,4% des directions se disent favorables à cette pratique et évoquent des bénéfices sur le plan des apprentissages (sciences de la vie, écologie et habiletés liées à la démarche scientifique) et du développement socioémotionnel de l’élève (motivation, sens des responsabilités et appartenance au groupe).